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ma vie de cochonne
26/06/2012 16:42
Vous devez vous dire "un cochon dans une maison", Humaine est folle. Tant que le cochon a un jardin pour brouter, se prélasser, faire ses besoins tout va bien. Lorsque j'entrais encore dans la maison et sachant que je dormais sur le canapé du salon, j'avais droit à ma douche quotidienne avec un savon approprié. Après la douche, j'avais droit au "bonbon", une pomme, afin de me récompenser. Nous, cochons, fonctionnons avec des récompenses, ça nous permet de comprendre rapidement alors que les punitions sont contre productives.
Vous les humains, enfin certains d'entre vous, ne savent pas qu'il est hygiénique de se laver tous les jours. Certaines personnes ne se lavent qu'une fois pas semaine sous prétexte qu'ils ne se salissent pas, si si en 2012, en France, ça existe encore ! Nous cochons sommes très propres, nous faisons nos besoins toujours au même endroit, sous réserve d'avoir assez de place dans le jardin. Pas de jardin, pas de cochon. Combien de gens adoptent des cochons en appartement, c'est une abbération. C'est pourtant ce qui est arrivé à mon "copain". Je ne vous ai pas encore dit mais Humain et Humaine m'ont collé entre les pieds un abandonné, il s'appelle Victor. Il est arrivé il y a quelques années, à un an et demi. Il aurait dû peser 40 kg, il en faisait 120 ! Sans le mettre au régime mais en lui donnant une nourriture adaptée, il a perdu 60 kg. Bon, ça ne l'a pas rendu plus sympathique à mes yeux. Je suis jalouse de partager Humaine, j'ai donc boudé pendant 18 mois, j'ai la rancune tenace. J'ai craqué, les calins me manquaient trop. J'ai dû me faire à cette nouvelle présence qui partait d'un bon sentiment. Humain et Humaine pensaient qu'une présence dans la journée me serait bénéfique. Peut-être, mais Victor est du genre pénible à mes yeux et surtout il me mord plusieurs fois par jour, il veut jouer les chefs. Il ne sait pas faire autant de choses que moi. Ses anciens Humains ont fait l'impasse sur l'éducation : assis, couché, bonbon, jus, casse-croute, calinou, promener, lui sont étrangers à mon grand désespoir. De plus, il me mord mais il aime se coucher contre moi et moi je préfère humaine.
Dans le jardin, nous avons deux maisons, une chacun, parfaitement isolée de sorte que nous sommes au chaud en hiver et au frais lors des grosses chaleurs. Victor a vécu petit en appartement, son humain devait lui laisser la musique car il adore ça et peut même chanter. Je vous l'accorde, il n'y a pas de paroles mais une mélodie parfaitement identifiable comme étant une chanson. L'Humain de Victor a rapidement réalisé qu'il ne pouvait pas garder un cochon en appartement et l'a donc confié à ses parents où il a été mal nourri de sorte qu'il a engraissé au point de ne plus voir et de ne plus pouvoir marcher. En six mois le problème était réglé et victor semble s'être bien acclimaté : tu m'étonnes !
Ici, lors de fortes chaleurs, Humaine nous achète de la pastèque afin de nous hydrater, Humain installe un brumisateur ou mouille le sol afin de nous rafraichir. Pour mes problèmes de peau je profite des massages d'humaine avec du beurre de karité (mazette!). Nous sommes des cohons de luxe, heureux de vivre avec nos humains à nous et leurs chats, chiens avec qui la cohabitation se passe à merveille.
Je vais vous prouver que je suis d'une intelligence supérieure, pas autant que l'humain mais quand même... supérieure au chien. Un jour que je me promenais dans le village, il y avait un pommier mais la pomme que je convoitais étais inaccessible, qu'à cela ne tienne, je suis allée aux poubelles, vous les humains vous laissez toujours des ordures à côté des containers, il y avait un truc, sorte d'emballage suffisamment solide pour supporter mon poids et surtout m'aider à atteindre la pomme. Mon but a été atteint même si je n'ai pas rapporté mon escabeau improvisé aux ordures arpès utilisation.
Je peux aussi faire semblant : un jour où Humaine et Victor "calinais", à mon grand désarroi, j'ai eu l'idée de faire semblant que la gamelle était pleine afin de déstabiliser Victor. J'ai donc imité le bruit d'un cochon qui mange goulument, ça a marché, je me suis récupérée Humaine.
Je sais montrer de façon claire mon contentement, mon mécontentement, ma joie et aussi faire des bétises : je sais ouvrir un congélateur et le vider en terminant mon repas pantagruélique par la glace et me planquer lorsqu'Humain se lève. Humain avait pourtant renforcé les placards, installé une barrière entre le salon et la cuisine mais j'ai de la force et je sais m'en servir.
La nuit, me trouvant bien seule sur mon canapé, j'aimais bien me glisser contre Humaine de telle sorte que mon groin touchait ses pieds. Je n'apppréciait pas totalement la présence d'Humain dans le lit mais il fallait bien faire avec. Ca a duré longtemps malgré le désaccord d'Humain jusqu'au jour où je suis définitivement restée dehors. Tant que j'ai un calinou par jour tout va bien. Le soir j'appelle Humaine afin de lui rappeler ses obligations de calins et j'obtiens gain de cause. Humaine doit s'occuper de nos yeux, nos oreilles, nos petits bobos. Elle me gratouille pendant de longs moments que j'appércie par dessus tout jusqu'au moment tant redouté ou j'entends "lit" ou "coucher", je sais que c'est la fin, qu'il faudra attendre demain, le prochain calinou.
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Harcelée, battue...
29/03/2012 14:47
Je m'en vais...
9h31, JPT cogne violemment ma voiture avec la sienne, recommence, recommence, jusqu'à la pousser dans un chemin. La voiture a été vue hier par l'expert car JPT déverse sa hargne depuis la fin de l'été dernier.
Un samedi, en milieu de journée, mon mari rentre du travail, va à la cuisine puis au bureau,je vais dans la chambre d'amis (photographier les assauts de JPT sur ma voiture), JPT et sa femme sortent de chez eux, JPT fonce sur ma fenêtre, probablement mal fermée celle-ci s'ouvre, je suis sortie par les cheveux de mon fauteuil, il me tire sur l'appui de fenêtre, m'écrabouille les deux mains dans sa main gauche et me flanque une giffle monumentale, il continu à me tirer de façon à essayer de me faire tomber 1m50 plus bas, devant sa femme (médecin, oups), mon mari alerté par mes hurlements qui couvraient les insultes de JPT et me sauve des griffes de l'ignoble personnage. Les gendarmes finissent par arriver (ils ont 3 kms à parcourir), ils s'entretiennent avec mon mari, avant de partir, l'un d'eux me lance, "vous n'aurez qu'à passer à la gendarmerie dans la semaine, on ajoutera 3 lignes à votre dernière plainte". Décidément, il n'y a pas de petit profit afin de faire baisser les chiffres de la délinquance. Je saigne, je leur montre, ils s'en vont.
Le premier médecin constatera la giffle (signe sur le lobe de l'oreille), les abrasions sur les deux bras et le début de l'apparition des hématomes compatibles avec un corps trainé sur un appui de fenêtre. Le deuxième constatera des problèmes de mobilité du cou et de l'épaule.
Porter plainte ? bien sûr, comme à chaque attaque de JPT, depuis 10 ans. La plainte est classée et JPT se sent invincible, plus arrogant que jamais.
Tout ça pourquoi ? Pourquoi il va me tuer ? Même indirectement c'est ce qu'il va réussir à faire.
Pour une place de parking.
La place qu'il a occupée pendant de nombreuses années et qui est la seule que je puisse occuper car je suis malade, d'une maladie évolutive, invalidante, douloureuse, qui réduit ma mobilité.
Demander une place handicapée ? c'est fait, j'ai la carte de stationnement mais un maire qui refuse de me l'accorder. Depuis 2009, je suis donc enfermée.
Ca se passe en France, au pays des droits de l'homme. Dans ce pays que part à vaut-l'eau.
Et NS qui remonte dans les sondages, s'en est trop pour moi.
De multiples associations contactées, des dizaines de courriers aux différentes instances concernées, rien n'aboutit.
JPT a commencé à notre arrivée : premier contact avant d'emménager, il nous fait part du fait qu'il n'est pas "du même monde que les habitants du village" OUPS
Il a commencé à se garer devant nos fenêtres. Nous avons des photos. C'était une nuisance insupportable car ses nombreux jeunes "visiteurs" multipliaient les allers-retours la nuit. Deux chambres condamnées. Enfin un gendarme prend la mesure de la situation et obtient que JPT se gare devant chez lui, où il a une place privée (sic). Je peux donc m'y garer. Non car JPT ne veux pas. Pneux dégonflés chaque jour où il est là ,puis l'horreur, nous constatons que tous les écrous sont dessérés, un dimanche alors que je travaille. Je passe sur les diverses dégradations sur nos véhicules, deux incendies avec des flammes jusqu'à 10 mètres de haut (JPT habite à 4 mètres, il n'a rien vu), la tondeuse passée sous mes fenêtres et qui s'arrête dès que je repars travailler, les coups de sonnette dans la nuit, les gens qui rentrent chez nous (si, si) JPT ma dit que je pouvais...
Ces faits sont connus de la gendarmerie, de la préfecture, de l'assurance, de nombreuses associations, de notre ministre de l'intérieur, de plusieurs forums ...
Là encore, je sais que je vais me faire insulter, un jour, quelqu'un de bien viendra à mon secours.
J'ai peur.
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ma vie de cochonne
22/03/2012 17:22
Lorsque j'ai appris qu'un chien prénommé "Saucisse" écrivait des livres, je me suis dit pourquoi pas moi et pourquoi pas un blog ? C'est vrai, je suis un cochon ! ou plutot une cochonne comme l'aime à dire ma ... ma quoi ? Ma patronne ? Non, je ne travaille pas pour elle, ni d'ailleurs pour personne. Ma maman ? S'il est vrai que je n'ai pas été sevrée dans les règles de l'art et que je l'ai utilisé pendant plusieurs années comme une maman, il n'est pas politiquement correcte de l'appeler "maman". Ma maitresse ? Dominant allègrement ce petit bout de femme par le poids, la force, c'est inapproprié. Moi "cochonne", elle "humaine", c'est correcte, vrai ... je valide.
Vous savez que le bien-nommé Saucisse est allé dans des salons du livre ? Moi aussi, contrairement aux idées reçues je peux me comporter décemment en société, sous réserve d'avoir été bien élevé, comme chez les humains d'humains. Mon enfance et mon adolescence, je les ai passé dans la maison, j'avoue même avoir joué les "Tanguy". L'apprentissage de la propreté ne m'a pris qu'une semaine : humaine me sortait dans le jardin dès l'apparition du moindre pipi, (ou humain), eh oui je ne vous ai pas encore parlé d'humain, ça ressemble à humaine, en plus grand, plus fort, un côté "maître" plus présent. Humaine, elle le voit comme son prince charmant, celui dont elle révait petite, elle l'a trouvé il y a 30 ans et ils seront indissociables jusqu'à ce que la mort les séparent. Mais c'est humaine qui fait les calinous, qui nettoie les oreilles, les yeux et m'enlèvent les croutes de blessures dont vous connaitrez la cause plus tard... Pendant le travail d'Humain et d'Humaine je restait dans le jardin. J'aime me prélasser au soleil, brouter de l'herbe fraiche, me faire câliner. Ca, c'est le pied ! de cochon bien sûr. Humaine et moi nous communiquons de façon idéale. Elle sait ce que j'aime et je sais lui faire comprendre ce que je n'aime pas. C'est ainsi que pendant mes jeunes années, j'ai profité d'un foyer d'Humains.
A mon arrivée, environ deux mois, je dormais sous l'oreiller d'Humaine. L'après-midi, on faisit la sieste dans un lit bien chaud. C'était bon, douillet... Mais, tous les 28 jours je me carapatais dans le village à la recherche du mâle et profitant au passage de potagers mal clôturés. Un jour Humaine m'a retrouvé au milieu d'un troupeau de vaches, surprises par cette visite étonnante. Le fermier m'ayant attrapé, il lui a demandé d'ouvrir le coffre du break mais je suis un cochon qui monte en voiture, j'ai un harnais et ma ceinture de sécurité. Je ne suis pas peu fière lorsque je me promène en voiture, sauf qu'à l'époque je prenais la voiture aussi pour aller chez le toubib. Le choix d'un bon toubib est primordial et il faut dire que sur ce coup là, humain et humaine ont fait une bourde. Le toubib a répondu par l'affirmative à la question "vous vous y connaissez en cochon chinois ?". Première erreur sur la nourriture. Un cochon n'est pas une poubelle même si j'ai déjà entendu des histoires de mes ancêtres qui ont mangé des nouveaux nés non-désirés. Moi, je suis un cochon chinois dont la peau est délicate et à qui il faut une alimentation très équilibrée. Le toubib a recommandé des croquettes pour chien et les restes de table. J'ai commencé à me gratter comme une folle. Retour chez le toubib pour la gratouille. C'est la gale, il faut faire1, 2, 3, 4, 5 injections. Certaines sont faites par Humaine afin de m'éviter le stress du toubib. Aux injections est associée une pommade à applique 2 fois par jour. Le toubib recommande une colerette afin d'éviter les léchouilles. Humaine est stupéfaite, un cochon ne se lèche pas et un toubib pour cochon devrait savoir ça ! Devant le manque d'amélioration je me rends à l'école vétérinaire pour des examens approfondis sur une éventuelle allergie. Allongés sur une table d'examen, 10 apprentis toubib me tiennent et Humaine me parle doucement, je ne bouge pas, tout va bien, tout ira bien. Prise de sang à l'oreille et tests allergiques sur tout le ventre, ça dure des heures. Résultat, pas d'allergie, on est pas plus avancés. On a abandonné les soins, changé de nourriture pour des granulés pour truie gestante. Quelques années plus tard mes Humains découvriront une association et la nourriture changera à nouveau pour le top du top : des granulés bio ou chaque céréale est de qualité supérieure et dosée au mieux pour les êtres fragiles que nous sommes. Pensez-y la prochaine fois que vous avez du saucisson en bouche. Maintenant ma peau et ma folle gratouille ne sont plus que des mauvais souvenirs même si comme tout bon cochon j'aime me frotter. Humain a installé un poteau dans le jardin, recouvert d'un revêtement style paillasson, c'est le régal.
Je ne me suis pas envore présentée, je m'apelle Zazie comme Mademoiselle Isabelle de Truchy de Varenne dite Zazie.
A bientôt sur ma vie de cochonne. Je vous promets une photo dès qu'humain pourra le faire.
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